C’est la rentrée

Cartable nouveau, Joli manteau.

C’est la rentrée
 
Cartable nouveau,
Joli manteau.
Livres, cahiers
Et beau plumier…
Cloche a sonné,
Un gros baiser,
Il faut y aller :
C’est la rentrée !

Christian MERVEILLE

Chahut
 
Sur le chemin de l’école,
Les crayons de couleur
Sautent du cartable
Pour dessiner des fleurs.
 
Les lettres font la fête
Debout sur les cahiers,
Elles chantent à tue-tête
L’alphabet des écoliers.
 
Ciseaux et gommes
Sèment la zizanie,
Ils laissent sur la route
Tout un tas de confettis.
 
Entends-tu, ce matin,
Le chahut sur le chemin ?
C’est la rentrée qui revient !

Véronique COLOMBÉ

Je voulais dans mon cartable
 
Je voulais dans mon cartable
Emporter mes châteaux de sable,
Mon cerf-volant, des coquillages
Et le portique de la plage.
 
Maman m’a dit
" Ce n’est pas permis !
Et puis tout ça,
Ça ne rentre pas !"
 
Alors j’ai pris un beau stylo,
Pour le goûter quelques gâteaux
Et que des choses raisonnables.
Plus trois petits grains de sable !

Pierre RUAUD

En sortant de l’école

En sortant de l’école
nous avons rencontré
un grand chemin de fer
qui nous a emmenés
tout autour de la terre
dans un wagon doré.
 
Tout autour de la terre
nous avons rencontré
la mer qui se promenait
avec tous ses coquillages
ses îles parfumées
et puis ses beaux naufrages
et ses saumons fumés.
 
Au-dessus de la mer
nous avons rencontré
la lune et les étoiles
sur un bateau à voiles
partant pour le Japon
et les trois mousquetaires
des cinq doigts de la main
tournant la manivelle
d’un petit sous-marin
plongeant au fond des mers
pour chercher des oursins.
 
Revenant sur la terre
nous avons rencontré
sur la voie de chemin de fer
une maison qui fuyait
fuyait tout autour de la terre
fuyait tout autour de la mer
fuyait devant l’hiver
qui voulait l’attraper.
Mais nous sur notre chemin de fer
on s’est mis à rouler
rouler derrière l’hiver
et on l’a écrasé
et la maison s’est arrêtée
et le printemps nous a salués.
 
C’était lui le garde-barrière
et il nous a bien remerciés
et toutes les fleurs de toute la terre
soudain se sont mises à pousser
pousser à tort et à travers
sur la voie de chemin de fer
qui ne voulait plus avancer
de peur de les abîmer.
 
Alors on est revenu à pied
à pied tout autour de la terre
à pied tout autour de la mer
tout autour du soleil
de la lune et des étoiles
A pied à cheval en voiture et en bateau à voiles.

Paroles de Jacques Prévert

Faire le tour du monde en 80 jours

Une chanson à découvrir sur le site des Enfantastiques

On peut l’écouter ici.

Faire le tour du monde en 80 jours
 
Faire le tour du monde en 80 jours
poussé par le vent
aller tout droit devant
Faire le tour du monde en 80 jours
du haut d’une nacelle
rêver d’universel
 
Voyager en montgolfière
Du Pôle Nord au Pôle Sud
Échapper à la colère
Du triangle des Bermudes
Voir les Chutes du Niagara
La Grande Muraille de Chine
Et les sables du Sahara
Que la lune illumine
 
Survoler l’Himalaya
Immense toit de la terre
Les troublants Temples Maya
Entourés de mystère
Retrouver, quelle merveille
Les ruines de l’Atlantide
Se coucher avec le soleil
Aux pieds des Pyramides
 
Faire le tour du monde en 80 jours
poussé par le vent
aller tout droit devant
Faire le tour du monde en 80 jours
du haut d’une nacelle
rêver d’universel
 
Pleurer sur le Grand Canyon
Les indiens disparus
Regretter à Babylone
Les jardins suspendus
Reconstruire la Tour de Babel
Le Phare d’Alexandrie
Et saluer la Tour Eiffel
En passant par Paris
 
Puis se poser quelque part
Trouver l’Eldorado
Iles Marquises ou Zanzibar
Paradis en cadeau
Et s’éveiller hébété
Sous les cloches de Big Ben
En trouvant ouvert à côté
Un livre de Jules Verne
 
Faire le tour du monde en 80 jours
poussé par le vent
aller tout droit devant
Faire le tour du monde en 80 jours
du haut d’une nacelle
rêver d’universel

Petit Garçon

Dans son manteau rouge et blanc
Sur un traîneau porté par le vent
Il descendra par la cheminée
Petit garçon, il est l’heure d’aller se coucher
 
Tes yeux se voilent
Écoute les étoiles
Tout est calme, reposé
Entends-tu les clochettes tintinnabuler
 
Et demain matin, petit garçon
Tu trouveras dans tes chaussons
Tous les jouets dont tu as rêvé
Petit garçon il est l’heure d’aller se coucher
 
Tes yeux se voilent
Écoute les étoiles
Tout est calme, reposé
Entends-tu les clochettes tintinnabuler
 
Et demain matin, petit garçon
Tu trouveras dans tes chaussons
Tous les jouets dont tu as rêvé
Petit garçon il est l’heure d’aller se coucher
 
Tes yeux se voilent
Écoute les étoiles
Tout est calme, reposé
Entends-tu les clochettes tintinnabuler
 
Et demain matin, petit garçon
Tu trouveras dans tes chaussons
Tous les jouets dont tu as rêvé
Petit garçon il est l’heure d’aller se coucher

Graeme Allwright

Roi jazz

ROI JAZZ
 
Y avait du monde au cabaret
Au cabaret, Au cabaret
Y avait du monde au cabaret
Pour écouter Roi Jazz
 
C’était un petit homme noir
Dans son costume blanc
Il jouait sur ses touches d’ivoire
En buvant du rhum blanc
 
Refrain
 
Toute la ville venait le voir
Dans son costume blanc
Pour l’écouter chanter l’espoir
Au milieu du big band
 
Refrain
 
Mais les gens ne sauront jamais
En fredonnant cet air
Que le petit homme jouait
Pour ses frères de misère
 
Refrain
 
3 fois « Pour écouter Roi Jazz »
 
Paroles et musique : Jean-Yves LEDUC

Un Dromadaire

C’est encore loin la mer ? Un canon à 4 voix en reggae !

Un dromadaire
avançait dans le désert
avec sa serviette sur le dos
il demandait vous n’avez pas vu la mer
j’irai bien faire un plongeon dans l’eau
 
Y a vingt jours que j’avance mais hélas
c’est vraiment une sacrée marée basse
Y a 20 jours que j’avance mais hélas
Dites moi quand je ferai la brasse
 
Un dromadaire
dans le désert
Un dromadaire
cherchait la mer
 
La la la la la la la la
La la la la la la
La la la la la la la la
La la la la la la

Paroles et musique de J-Y Le Duc

Zéro ou O

Choisir l’un des deux.

Conduite d’O
 
Enfant, j’avais souvent O de conduite
mais si, en souriant, je leur disais
« Ah, j’ai O de conduite ! »
ils devenaient furieux et criaient
« Ce n’est pas O, c’est zéro ! »
 
Pourtant, ce qui était écrit était écrit
et l’on peut très bien se permettre
de tout prendre à la lettre
Exemple : si on prend tout à O,
il reste toujours O.
Alors !

Jacques Prévert

Le o et la dactylo
 
Une dactylo
Tape, tape, tape.
Une dactylo
Tape, tape, trop.
 
Un de ses doigts dérape
Sur le mot oiseaux.
Il a tapé c
N’a pas tapé o.
 
Ciseaux s’envolent aussitôt,
S’envolent, s’affolent
Dans les mèches folles
De la dactylo
 
Qui sans hésiter,
En gommant le c,
A la tête sauve.
 
Si la dactylo
N’eût pu taper o,
Elle eût été chauve.

Pierre Coran

Armstrong

Armstrong, je ne suis pas noir,
Je suis blanc de peau
Quand on veut chanter l’espoir,
Quel manque de pot
Oui, j’ai beau voir le ciel, l’oiseau,
Rien, rien, rien ne luit là haut
Les anges… zéro
Je suis blanc de peau
 
Armstrong, tu te fends la poire
On voit toutes tes dents
Moi, je broie plutôt du noir,
Du noir en dedans
Chante pour moi, Louis, oh ! oui
Chante, chante, chante, ça tient chaud
J’ai froid, oh ! moi
Qui suis blanc de peau
 
Armstrong, la vie, quelle histoire !
C’est pas très marrant
Qu’on l’écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc,
On voit surtout du rouge, du rouge
Sang, sang, sans trêve ni repos
Qu’on soit, ma foi,
Noir ou blanc de peau
 
Armstrong, un jour, tôt ou tard,
On n’est que des os…
Est-ce que les tiens seront noirs ?
Ce serait rigolo
Allez Louis, alléluia !
Au delà de nos oripeaux,
Noir et Blanc
Sont ressemblants
Comme deux gouttes d’eau
 
Claude Nougaro

Le Petit Chaperon Rouge

Moralité
 
On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles,
Belles, bien faites, et gentilles,
Font très mal d’écouter toute sorte de gens,
Et que ce n’est pas chose étrange,
S’il en est tant que le loup mange.
Je dis le loup, car tous les loups
Ne sont pas de la même sorte ;
Il en est d’une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes Demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux.
 
Charles Perrault

Je ferai des miracles

On m’a déjà posé la question cent fois
Toi plus tard tu veux faire quoi ?
Je réponds plombier, pilote, pompier
Parce que je ne le sais pas en vrai
Mais aujourd’hui par ce beau matin
Je suis ce qui me plairait enfin
 
Chaque jour à l’heure de mon réveil
Je veux faire lever le soleil
Agiter les vagues de la mer
Et écouter leur beau concert
 
Je veux guérir tous les malades
Avec un verre de limonade
Et faire revivre tous les morts
Pour qu’ils fassent encore du sport
 
J’essaierai de pardonner
À tous les méchants qui m’ont fâché
Je ferai bien travailler la police
Pour qu’il n’y ait plus jamais d’injustice
 
Je veux arrêter les guerres
Et la pluie des pierres
Je veux faire la paix
Et ceux qui sont contre au piquet
Les rapporteurs seront punis
Je les mettrai au cagibi
 
Je voudrais bien sûr faire des miracles
Être le magicien du plus grand spectacle
 
Je voudrais connaître tous les secrets
Et empêcher tous les regrets
 
Je mettrai au four un gigantesque pain
Pour en donner à tous ceux qui ont faim
 
Je coudrai de fabuleuses tenues
Pour les pauvres enfants qui sont tout nus
 
J’éteindrai la colère et les feux
J’arrêterai les déluges là où ils ont lieu
J’allongerai les journées et même la vie
J’effacerai les malheurs et les soucis
Je remplirai le monde de sagesse
Je tiendrai toutes mes promesses
 
Mais je suppose, il me semble… c’est-à-dire…
Ce serait bien d’abord que j’apprenne à lire.
 
Susie Morgenstern ; Jiang Hong Chen
Je ferai des miracles
Paris, Éd. de La Martinière, 2006
(Adaptation)

Les hiboux

Ce sont les mères des hiboux
Qui désiraient chercher les poux
De leurs enfants, leurs petits choux,
En les tenant sur les genoux.
 
Leurs yeux d’or valent des bijoux
Leur bec est dur comme cailloux,
Ils sont doux comme des joujoux,
Mais aux hiboux point de genoux !
 
Votre histoire se passait où ?
Chez les Zoulous ? Les Andalous ?
Ou dans la cabane bambou ?
A Moscou ? Ou à Tombouctou ?
 
En Anjou ou dans le Poitou ?
Au Pérou ou chez les Mandchous ?
Hou ! Hou !
Pas du tout, c’était chez les fous.

Robert Desnos

Les Copains d’abord

Les Copains d’abord
Les Copains d’abord
Georges Brassens
 
Non, ce n’était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau,
Qu’on se le dis’ au fond des ports,
Dis’ au fond des ports,
Il naviguait en pèr’ peinard
Sur la grand-mare des canards,
Et s’app’lait les Copains d’abord
Les Copains d’abord.
 
Ses fluctuat nec mergitur
C’était pas d’la littératur’,
N’en déplaise aux jeteurs de sort,
Aux jeteurs de sort,
Son capitaine et ses mat’lots
N’étaient pas des enfants d’salauds,
Mais des amis franco de port,
Des copains d’abord.
 
C’étaient pas des amis de lux’,
Des petits Castor et Pollux,
Des gens de Sodome et Gomorrh’,
Sodome et Gomorrh’,
C’étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boeti’,
Sur le ventre ils se tapaient fort,
Les copains d’abord.
 
C’étaient pas des anges non plus,
L’Evangile, ils l’avaient pas lu,
Mais ils s’aimaient tout’s voil’s dehors,
Tout’s voil’s dehors,
Jean, Pierre, Paul et compagnie,
C’était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confitéor,
Aux copains d’abord.
 
Au moindre coup de Trafalgar,
C’est l’amitié qui prenait l’quart,
C’est elle qui leur montrait le nord,
Leur montrait le nord.
Et quand ils étaient en détresse,
Qu’leur bras lancaient des S.O.S.,
On aurait dit les sémaphores,
Les copains d’abord.
 
Au rendez-vous des bons copains,
Y’avait pas souvent de lapins,
Quand l’un d’entre eux manquait à bord,
C’est qu’il était mort.
Oui, mais jamais, au grand jamais,
Son trou dans l’eau n’se refermait,
Cent ans après, coquin de sort !
Il manquait encor.
 
Des bateaux j’en ai pris beaucoup,
Mais le seul qui’ait tenu le coup,
Qui n’ait jamais viré de bord,
Mais viré de bord,
Naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards,
Et s’app’lait les Copains d’abord
Les Copains d’abord.

Né en 17 à Leidenstadt

Qu’importe la couleur

écouter

Qu’importe la couleur
Qu’importe la couleur
Remettons les pendules à l’heure
Qu’importe la couleur
Qu’importe la couleur
La seule valeur vient de l’intérieur
La seule valeur, c’est celle du cœur
 
Un peu de mélanine
Qui colore la peau
Et Martin Luther King
Enfermé au ghetto
A dit « I have a dream »
Bientôt un monde plus beau
Quelle que soit l’origine
Tous dans le même bateau
 
(Refrain)
 
Apartheid oppression
Et Nelson Mandela
27 ans de prison
Pour faire changer la loi
Après l’humiliation
Deviendra chef d’état
La réconciliation
Sa vie comme un combat
 
(Refrain)
(Refrain)
La seule valeur vient de l’intérieur
La seule valeur, c’est celle du cœur
La seule valeur vient de l’intérieur
La seule valeur, c’est celle du cœur
C’est celle du cœur

Les Enfantastiques, album Kaleïdoscope

Les papillons

Le papillon
 
Né au pays de la soie fine
Dans un cocon venu de Chine,
L’Orient est peint sur ses ailes.
 
Jaune ou bleu, vert ou vermeil,
Il vole, il va, il vit sa vie
A petits battements ravis.
Dans l’air doux, comme un éventail.
On le voit, on ne le voit plus,
Il est ici, il est là,
Ou bien c’est un nouveau venu
Son jumeau qui passe là-bas.
Ah ! Mettez au clou vos filets,
Jetez épingles et bouchons,
Laissez-le libre car il est
La poésie, le papillon !
 
Marc Alyn
 
Les papillons
 
De toutes les belles choses
Qui vous manquent en hiver,
Qu’aimez-vous mieux ?
-* Moi, les roses ;
-* Moi, l’aspect d’un beau pré vert ;
-* Moi, la moisson blondissante,
Chevelure des sillons ;
-* Moi, le rossignol qui chante ;
-* Et moi, les beaux papillons.
Le papillon, fleur sans tige
Qui voltige,
Que l’on cueille en un réseau ;
Dans la nature infinie,
Harmonie
Entre la plante et l’oiseau.
 
Gérard de Nerval
 
Le premier papillon
 
Le premier papillon s’envola dans le pré,
lança vers le soleil un bonjour bien joyeux,
dans un nuage blanc s’égara un moment,
battit de l’aile frêle et descendit, prudent ;
batifola un peu, insouciant et léger,
de tous ces va-et-vient se sentit fatigué,
s’assit sur une fleur, lui dit : que tu sens bon !
Tel fut le premier jour du premier papillon.
 
Wladyslaw Broniewski
 
La bise
 
« Ce sont des feuilles mortes »,
Disaient les feuilles mortes
Voyant des papillons
S’envoler d’un buisson.
« Ce sont des papillons »,
Disaient les papillons
Voyant des feuilles mortes
Errer de porte en porte.
Mais la bise riait
Qui déjà les chassait
Ensemble vers la mer.
 
Maurice Carême
 
Le Papillon
 
Trois-cents-millions de papillons
Sont arrivés à Châtillon
Afin d’y boire du bouillon,
Châtillon-sur-Loire,
Châtillon-sur-Marne,
Châtillon-sur-Seine.
 
Plaignez les gens de Châtillon !
Ils n’ont plus d’yeux dans leur bouillon
Mais des millions de papillons.
Châtillon-sur-Seine,
Châtillon-sur-Marne,
Châtillon-sur-Loire.
 
Robert Desnos

L’écolier

J’écrirai le jeudi j’écrirai le dimanche

J’écrirai le jeudi j’écrirai le dimanche
quand je n’irai pas à l’école
j’écrirai des nouvelles j’écrirai des romans
et même des paraboles
je parlerai de mon village je parlerai de mes parents
de mes aïeux de mes aïeules
je décrirai les prés je décrirai les champs
les broutilles et les bestioles
puis je voyagerai j’irai jusqu’en Iran
au Tibet ou bien au Népal
et ce qui est beaucoup plus intéressant
du côté de Sirius ou d’Algol
où tout me paraîtra tellement étonnant
que revenu dans mon école
je mettrai l’orthographe mélancoliquement

Raymond Queneau

La mouche tsé-tsé

A chanter en canon.

Sous les bananiers,
Mambo se promène
Toujours fatigué,
Qu’est-ce qui l’empêche de travailler ?
 
C’est, c’est, c’est, c’est, c’est la mouche tsé-tsé
C’est, c’est, c’est, c’est, c’est la mouche tsé-tsé
C’est, c’est, c’est, c’est, c’est la mouche tsé-tsé
C’est, c’est, c’est, c’est, la mouche tsé-tsé
 
Là, là, là dessous les bananiers
Là, là, là il va se promener
Là, là, là toujours très fatigué
Las, las de travailler

Paroles et musique de J-Y Le Duc

Poèmes d’automne

Feuille rousse, feuille folle
 
Feuille rousse, feuille folle
Tourne, tourne, tourne et vole !
Tu voltiges au vent léger
Comme un oiseau apeuré.
Feuille rousse, feuille folle !
Sur le chemin de l’école,
J’ai rempli tout mon panier
Des jolies feuilles du sentier.
Feuille rousse, feuille folle !
Dans le vent qui vole, vole,
J’ai cueilli pour mon cahier
La feuille rousse qui dansait.
 
Luce Fillol
 
L’automne
 
On voit tout le temps, en automne,
Quelque chose qui vous étonne,
C’est une branche tout à coup,
Qui s’effeuille dans votre cou.
 
C’est un petit arbre tout rouge,
Un, d’une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d’or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
 
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
 
Lucie Delarue-Mardrus
 
Chanson d’automne
 
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
 
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
 
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
 
Paul Verlaine
 
Automne
 
Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !
 
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l’encre, le bois, la craie,
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.
 
O temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d’oiseaux !
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.
 
René-Guy Cadou

Bubble gum

A chanter en canon.

Ça fait des bulles et ça colle le bubble, le bubble
et ça se mâche à l’école le bubble gum. (bis)
 
Il en faut du savoir faire
pour bouger ses maxillaires.
C’est un style, un art de plaire,
buller sans en avoir l’air !
 
Bubble, bubble, bubble, bubble gum ! (bis)

Paroles et musique de J-Y Le Duc

à écouter

Le loup le long de l’eau

refrain
 
C’est Léon qu’a vu le loup
 
Oui, le vilain loup le long de l’eau
 
C’est Léon qu’a vu le loup
 
On dit qu’il est un peu fou.
 
1
 
Il s’en allait vers le moulin
 
Il allait ramasser le lin
 
Tout en cueillant de ci de là
 
Quelques lilas pour Lola
 
2
 
Et Léon qui le lin liait
 
Eut envie de laper du lait
 
Chez Lola du lait il y a,
 
Vers l’îlot il s’en alla.
 
3
 
Et lentement le long de l’eau,
 
Léon hala un pédalo
 
Qu’il avait loué pour quelques louis
 
C’est là que le loup l’ouit.
 
4
 
Plus de Lola et plus de lait,
 
Au bord de l’eau le loup l’y était
 
Léon laissa le pédalo
 
Et s’en alla au galop… Là !

Paroles et musique de Jean-Yves Le Duc

Vous pouvez écouter la chanson  !

Le murmure du vent

Le murmure du vent
(Traditionnel scandinave)
1re voix :
Le murmure du vent
Apporte le chant
Des terres lointaines
Le murmure du vent
Apporte le chant
Des pays lointains, très lointains.
Il va de plaine en plaine
Apaisant toute peine.
Le murmure du vent
Apporte le chant
Des pays lointains, très lointains.
 
2e voix :
Oh le vent des terres lointaines,
Oh le vent des pays lointains, lointains.
Il s’en va, plus de peine.
Oh le vent des pays lointains, lointains.

Sakura

Dans le roman de Marine (voir le Feuilleton), l’héroïne s’appelle Sakura. Image capturée 20 11 2013 12 54 45

Écouter la chanson en japonais.

Sakura Sakura en japonais
Cerisier, belles fleurs
sur les pentes et dans la prairie,
tu embaumes et tu embellis.
Sur la brume légère
brille le soleil du matin.
Cerisiers, belles fleurs
fleurissent pour nous.
 
Fleurs de cerisiers, fleurs de cerisiers,
Lorsque je regarde le ciel printanier,
Je vois de la brume ou des nuages.
Mais déjà leur parfum est dans l’air
Allons-y ! Allons-y maintenant !
Admirer les cerisiers en fleurs.
Sakura Sakura
(Translittération)
 
Sakura sakura
Noyama mo sato mo
Miwatasu kagiri
Kasumi ka kumo ka
Asahi ni niou
Sakura sakura
Hana zakari
Sakura sakura
Yayoi no sora wa
Miwatasu kagiri
Kasumi ka kumo ka
Nioi zo izuru
Izaya izaya
Mini yu kan.

L’automne

Voici que la saison décline
 
Voici que la saison décline,
L’ombre grandit, l’azur décroît,
Le vent fraîchit sur la colline,
L’oiseau frissonne, l’herbe a froid.
 
Août contre septembre lutte ;
L’océan n’a plus d’alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
 
La mouche, comme prise au piège,
Est immobile à mon plafond ;
Et comme un blanc flocon de neige,
Petit à petit, l’été fond.
 
Victor Hugo
 
Feuille rousse, feuille folle
 
Feuille rousse, feuille folle
Tourne, tourne, tourne et vole !
Tu voltiges au vent léger
Comme un oiseau apeuré.
Feuille rousse, feuille folle !
Sur le chemin de l’école,
J’ai rempli tout mon panier
Des jolies feuilles du sentier.
Feuille rousse, feuille folle !
Dans le vent qui vole, vole,
J’ai cueilli pour mon cahier
La feuille rousse qui dansait.
 
Luce Fillol
 
Chanson des escargots qui vont à l’enterrement
 
À l’enterrement d’une feuille morte
Deux escargots s’en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s’en vont dans le soir
Un très beau soir d’automne
Hélas quand ils arrivent
C’est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voilà le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le cœur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L’autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C’est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l’œil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C’est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
À chanter à tue-tête
La vraie chanson vivante
La chanson de l’été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C’est un très joli soir
Un joli soir d’été
Et les deux escargots
S’en retournent chez eux
Ils s’en vont très émus
Ils s’en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là-haut dans le ciel
La Lune veille sur eux.
 
Jacques Prévert

L’orchestre

à chanter en canon, si on peut…

Retrouve ces instruments sur cette animation.

Le violon

Le violon réso_one
Que tout le mon_onde l’enten_ende
Le violon réso_one
Que tout le mon_onde l’enten_de
violon

La clarinette

La clarinette, la clarinette,
Fait doua doua doua Ça c’est chouette
La clarinette, la clarinette,
Fait doua doua Ça c’est chouette
la clarinette

Le cor

Le cor, le cor
Il est au repos
Le cor, le cor
Il est au repos
le cor

Les timbales

Les timbales, c’est simple :
Ça n’joue que deux sons.
Pom pom, pom pom
Pom pom pom pom pom
les timbales

La trompette

La trompette, elle éclate
Taratata tarata tatata ta
La trompette, elle éclate
Taratata tarata tatata
la trompette

Le petit Chaperon rouge

-Ma mère-grand, que vous avez de grands bras ?
-C’est pour mieux t’embrasser, ma fille.
 
-Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ?
-C’est pour mieux courir, mon enfant.
 
-Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ?
-C’est pour mieux t’écouter, mon enfant.
 
-Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux ?
-C’est pour mieux te voir, mon enfant.
 
-Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ?
-C’est pour te manger. 
 
Et, en disant ces mots, ce méchant loup se jeta sur le petit chaperon rouge, et la mangea.
 
Charles Perrault

Singing in the rain

Singin’ in the rain
 
Doo-doo-doo-doo-doo
Doo-dloo-doo-doo-doo-doo
Doo-dloo-doo-doo-doo-doo
Doo-dloo-doo-doo-doo-doo…
 
I’m singing in the rain
Just singing in the rain
What a glorious feelin’
I’m happy again
I’m laughing at clouds
So dark up above
The sun’s in my heart
And I’m ready for love
Let the stormy clouds chase
Everyone from the place
Come on with the rain
I’ve a smile on my face
I walk down the lane
With a happy refrain
Just singin’,
Singin’ in the rain
 
Dancin’ in the rain
Dee-ah dee-ah dee-ah
Dee-ah dee-ah dee-ah
I’m happy again !
I’m singin’ and dancin’ in the rain !

Hallowe’en

Hallowe’en en chanson

Hallowe’en, Hallowe’en,
Have you prepared your pumpkin ?
Hallowe’en, Hallowe’en,
A nightmare, or a sweet dream !
 
Knock, knock, knock : trick or treat ?
Ha, ha, ha, please come in !
Oh, look ! In the house !
A ghost ! I’m scared !
 
Knock, knock, knock : trick or treat ?
Ha, ha, ha, please come in !
Oh, look ! In the house !
Sweets ! I’m not scared !
 
Hallowe’en, Hallowe’en,
Have you prepared your pumpkin ?
Hallowe’en, Hallowe’en,
A nightmare, or a sweet dream !
 
Knock, knock, knock : trick or treat ?
Ha, ha, ha, please come in !
Oh, look ! In the house !
A witch ! I’m scared !
 
Knock, knock, knock : trick or treat ?
Ha, ha, ha, please come in !
Oh, look ! In the house !
A spider ! I’m not scared !
 
Hallowe’en, Hallowe’en,
Have you prepared your pumpkin ?
Hallowe’en, Hallowe’en,
A nightmare, or a sweet dream !
 
Knock, knock, knock : trick or treat ?
Ha, ha, ha, please come in !
Oh, look ! In the house !
A skeleton ! I’m scared !
 
Knock, knock, knock : trick or treat ?
Ha, ha, ha, please come in !
Oh, look ! In the house !
A bat ! I’m not scared !

(auteurs : V Amiot - MC Mahé - E Rousseau ; compositeurs : D Lorès - E Rousseau)

Le 11 novembre

Lettre à un poilu
 
Mon cher Golven, tu n’avais pas vingt ans
Comme tes parents, tu travaillais aux champs
Quand on t’a dit faut partir aux frontières
Dans quelques semaines tu reverras ta mère.
 
Fleur au fusil mais peur entre les dents
En train tu as rejoint ton régiment
Au bout du monde, sans vraiment d’entraînement
On t’a lancé à l’assaut de l’Allemand
 
Au premier feu tu as vite compris
Que la guerre ne serait pas tôt finie
Dans la tranchée, tu as connu le froid
Les poux, la faim, la soif, la peur, l’effroi
 
Tu écrivais aux parents aux amis
Tous tes malheurs et le mal du pays
Toutes les horreurs chaque jour rencontrées
Les gaz, les bombes et les copains tombés
 
Tu as appris que cette méchante guerre
Avait besoin de tes frères, de ton père
Qu’ils connaîtraient eux aussi lance-flammes,
Chars et obus, toutes ces choses infâmes.
 
Tu es tombé par un petit matin
Dans une attaque du côté de Verdun.
Tu es parti la face contre la terre
En souhaitant que ce serait la dernière.
 
Paroles : Elèves de CE2-CM1 de l’école Notre Dame de Taupont et Patrick POUDELET - Musique : Patrick POUDELET
La Marseillaise
 
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !
 
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons !
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons !
 
(Couplet 7 : dit « couplet des enfants »)
 
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre !
 
Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !
 
Rouget de Lisle

Noël jazz

Joyeux Noël Chou-bi-dou-wa !!

Noël, c’est comme un rythme de jazz
Ça commence tout doucement
On n’entend que la contrebasse
Comme le cœur d’un petit enfant
 
Et sur ce rythme-là
Noël
Chantez tous avec moi
Noël
Chantez tout bas tout bas
Noël
Joyeux Noël
Chou-bi-dou-wa

à écouter, chanté par une chorale québecoise, mais pas exactement comme nous.

Version instrumentale

Poèmes d’automne

Choisir un des cinq premiers.

Le vent d’automne
 
Ah ! ce grand vent, l’entends-tu pas ?
L’entends-tu pas heurter la porte ?
A plein cabas il nous apporte
Les marrons fous, les feuilles mortes.
 
Ah ! ce grand vent, l’entends-tu pas ?
Ah ! ce grand vent, l’entends-tu pas ?
L’entends-tu pas à la fenêtre ?
Par la moindre fente il pénètre
Et s’enfle et crache comme un chat.
 
Ah ! ce grand vent, l’entends-tu pas ?
-J’entends les cris des laboureurs,
La terre se fend, se soulève.
Je vois déjà le grain qui meurt,
Je vois déjà le blé qui lève.
Voici le temps des laboureurs.

Pierre Menanteau

L’automne
 
On voit tout le temps, en automne,
Quelque chose qui vous étonne,
C’est une branche tout à coup,
Qui s’effeuille dans votre cou.
 
C’est un petit arbre tout rouge,
Un, d’une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d’or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
 
Nous aimons bien cette maison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.

Lucie Delarue-Mardrus

Chanson d’automne
 
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
 
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
 
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

Paul Verlaine

Automne
 
Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !
 
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l’encre, le bois, la craie,
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.
 
O temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d’oiseaux !
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.

René-Guy Cadou

Petite pomme
 
La petite pomme s’ennuie
De n’être pas encore cueillie.
Les autres pommes sont parties,
Petite pomme est sans amie.
Comme il fait froid dans cet automne !
Les jours sont courts ! Il va pleuvoir.
Comme on a peur au verger noir
Quand on est seule et qu’on est pomme.
Je n’en puis plus viens me cueillir,
Tu viens me cueillir Isabelle ?
Comme c’est triste de vieillir
Quand on est pomme et qu’on est belle.
Prends-moi doucement dans ta main,
Mais fais-moi vivre une journée,
Bien au chaud sur ta cheminée
Et tu me mangeras demain.

Géo Norge

Automne au matin
Café, petits pains !
Automne à midi
Danse, chante et ris !
Automne à quatre heures
Sur ton pain du beurre !
Automne du soir
T’endors comme un loir !
Automne à minuit
Écoute la pluie !

Armand Monjo

Un poème

Un poème
 
Bien placés bien choisis
quelques mots font une poésie
les mots il suffit qu’on les aime
pour écrire un poème
on ne sait pas toujours ce qu’on dit
lorsque naît la poésie
faut ensuite rechercher le thème
pour intituler le poème
mais d’autres fois on pleure on rit
en écrivant la poésie
ça a toujours kékchose d’extrème
un poème
 
Raymond Queneau
Pour un art poétique
 
Prenez un mot prenez en deux
faites les cuir’ comme des œufs
prenez un petit bout de sens
puis un grand morceau d’innocence
faites chauffer à petit feu
au petit feu de la technique
versez la sauce énigmatique
saupoudrez de quelques étoiles
poivrez et mettez les voiles
Où voulez vous donc en venir ?
A écrire Vraiment ? A écrire ?
 
Raymond Queneau

Colchiques dans les prés

1
Colchiques dans les prés
fleurissent fleurissent
Colchiques dans les prés
C’est la fin de l’été
 
Refrain
La feuille d’automne emportée par le vent
En ronde monotone tombe en tourbillonnant
 
2
Châtaignes dans les bois
Se fendent se fendent
Châtaignes dans les bois
Se fendent sous les pas
 
3
Nuages dans le ciel
s’étirent s’étirent
Nuages dans le ciel
S’étirent comme une aile
 
4
Et ce chant dans mon cœur
murmure murmure
Et ce chant dans mon cœur
Appelle le bonheur

Paroles et Musique : Francine COCKENPOT

Rock’n’oël

-1-
C’était le soir de Noël
Il y a quelques années
C’était le soir de Noël
Il avait beaucoup neigé
Tout allait de travers
Il pleuvait des fessées
Je n’trouvais plus mon ours
J’avais perdu mes clés
Et quant au Père Noël
J’étais sûr qu’il allait m’oublier.
 
Refrain :
Sûr, sûr, sûr
Qu’il allait m’oublier (bis)
Et quant au Père Noël
J’étais sûr qu’il allait m’oublier.
 
-2-
Je me suis installé
Près de la cheminée
Je me suis installé
Pour pouvoir surveiller
Au bout de trois minutes
Je me suis mis à ronfler
Si fort qu’on m’entendait
Jusqu’à l’autre bout du quartier
Et quant au Père Noël
J’étais sûr qu’il allait m’oublier.
 
-3-
Je me suis réveillé
Il était presque minuit
Il n’y avait pas de cadeaux
J’ai regagné mon lit
J’étais désespéré
Je me suis rendormi
J’ai fait des cauchemars
Des gros et des petits
Et quant au Père Noël
J’ai rêvé qu’il m’avait oublié.
 
-4-
Le lendemain matin
Le soleil brillait bien
À travers les carreaux
De ma chambre, c’est certain
Je suis descendu prendre
Mon petit déjeuner
Il y avait des cadeaux
Jusque dans l’escalier
Et quant au Père Noël
Je suis sûr
Qu’il ne m’a pas oublié.
 
Refrain :
Sûr, sûr, sûr
Qu’il ne m’a pas oublié (bis)
Et quant au Père Noël
Je suis sûr qu’il ne m’a pas oublié.
 
Chanson de Roland Plard

La marmotte

Berceuse

Il paraît que la marmotte
ne sait jouer que trois notes
au piano.
Dès qu’elle joue, qu’elle pianote,
elle s’endort la marmotte.
La Si Do…
 
C’est l’hiver et sous la neige,
elle a perdu son solfège
elle attend
pour retrouver sa musique,
le retour un peu magique
du printemps.
 
En attendant la marmotte
ne sait jouer que trois notes
au piano,
Dès qu’elle joue, qu’elle pianote,
elle s’endort la marmotte.
La Si Do…
 
Mais quand le printemps commence
elle va, elle court, elle danse
dans les prés.
De la Saint-Jean à l’automne
elle engrange, elle moissonne
sans arrêt
 
Voilà pourquoi la marmotte
ne sait jouer que trois notes
au piano.
C’est pourquoi elle pianote,
elle te dit la marmotte :
« Fais dodo… »

La sarabande de Haendel

Recette pour une année nouvelle

Prendre 12 mois complets.
Les nettoyer de tout ressentiment, haine et jalousie
Pour les rendre aussi frais et propres que possible.
 
Maintenant, couper chaque mois en tranches
de 28, 30 ou 31 morceaux.
Puis, tout doucement, incorporer dans chaque journée,
un zeste de courage,
une pincée de confiance,
une cuillère de patience,
une louche de travail.
 
Mélanger le tout avec de généreuses portions d’espoir,
de fidélité, de générosité et de douceur.
Assaisonner le tout avec un soupçon de rêves,
une bolée de rires et une pleine tasse de bonne humeur.
Verser maintenant la recette dans un grand bol d’amour.
 
Et pour terminer,
Décorer avec un sourire,
Servir avec tendresse.
 
Maintenant, vous avez 365 jours pour la savourer avec amour et délicatesse.

Bons baisers de Fort-de-France

Noël, joyeux Noël !
Bons baisers de Fort-de-France
Ce soir on éteint la télé
Ce soir ensemble on va chanter
Noël, joyeux Noël !
Bons baisers de Fort-de-France
Ce soir on éteint la télé
Ce soir ensemble on va chanter
 
Ici les champs recouverts de neige
On ne les connaît qu’en photo
Le père Noël n’a pas de traîneau
Le fond de l’air est bien trop chaud
 
Ici les portes sont toujours ouvertes
On peut rentrer dans toutes les maisons
Et pour partager nos chansons
On n’a pas besoin d’invitations
 
Noël, joyeux Noël !
Bons baisers de Fort-de-France
Ce soir on éteint la télé
Ce soir ensemble on va chanter
Noël, joyeux Noël !
Bons baisers de Fort-de-France
Ce soir on éteint la télé
Ce soir ensemble on va chanter
 
Y a pas de sapins sur la montagne
On a décoré les manguiers
Y a pas de souliers dans la cheminée
Mais pour tout le monde y a des cadeaux
 
Ici les champs recouverts de neige
On ne les connaît qu’en photo
Le père Noël n’a pas de traîneau
Mais pour tout le monde y a des cadeaux
 
Noël, joyeux Noël !
Bons baisers de Fort-de-France
Ce soir on éteint la télé
Ce soir ensemble on va chanter
 
Noël, joyeux Noël !
Bons baisers de Fort-de-France
Ce soir on éteint la télé
Ce soir ensemble on va chanter
Noël, joyeux Noël !
Bons baisers de Fort-de-France

Le printemps

Choisir un des quatre poèmes.

Le Printemps
 
Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l’hiver.
Après le grand froid le soleil,
Après la neige vient le nid ,
Après le noir vient le réveil,
L’ histoire n’est jamais finie.
Après tout ce blanc vient le vert,
Le printemps vient après l’hiver,
Et après la pluie le beau temps.
 
Claude Roy
Avant-printemps
 
Des œufs dans la haie
Fleurit l’aubépin
Voici le retour
Des marchands forains.
Et qu’un gai soleil
Pailleté d’or fin
Éveille les bois
Du pays voisin !
Est-ce le printemps
Qui cherche son nid
Sur la haute branche
Où niche la pie ?
C’est mon cœur marqué
Par d’anciennes pluies
Et ce lent cortège
D’aubes qui le suit.
 
René-Guy Cadou
Au printemps
 
Regardez les branches
Comme elles sont blanches !
Il neige des fleurs.
Riant dans la pluie,
Le soleil essuie
Les saules en pleurs
Et le ciel reflète,
Dans la violette
Ses pures couleurs…
La mouche ouvre l’aile
Et la demoiselle
Aux prunelles d’or,
Au corset de guêpe
Dépliant son crêpe,
A repris l’essor.
L’eau gaiement babille,
Le goujon frétille
Un printemps encore !
 
Théophile Gautier
Printemps
 
Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.
 
Victor Hugo

Né quelque part

On choisit pas ses parents,
on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus
les trottoirs de Manille
De Paris ou d’Alger
Pour apprendre à marcher
Être né quelque part
Être né quelque part
Pour celui qui est né
C’est toujours un hasard
 
Nom’inqwando yes qxag iqwahasa x2
 
Y a des oiseaux de basse cour et des oiseaux de passage
Ils savent où sont leur nids, qu’ils rentrent de voyage
Ou qu’ils restent chez eux
Ils savent où sont leurs œufs
 
Être né quelque part
Être né quelque part
C’est partir quand on veut,
Revenir quand on part
 
Nom’inqwando yes qxag iqwahasa x2
 
Est-ce que les gens naissent
Égaux en droits
A l’endroit
Où ils naissent
 
Nom’inqwando yes qxag iqwahasa
 
Est-ce que les gens naissent
Égaux en droits
A l’endroit
Où ils naissent (Est-ce…)
Que les gens naissent
Pareils ou pas
 
On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
De Paris ou d’Alger
Pour apprendre à marcher
 
Je suis né quelque part
Je suis né quelque part
Laissez-moi ce repère
Ou je perds la mémoire
 
Nom’inqwando yes qxag iqwaha.sa x3
 
Est-ce que les gens naissent…

Maxime Le Forestier

Le célèbre refrain de la chanson est en langue Zoulou : Nom’inqwando Yes Qxag Iqwahasa qui signifie « Quand on a l’esprit violent, on l’a aussi confus » On trouve aussi le passage Abantwana bayagxuma, becahselana bexoxa signifiant « les enfants jouent et parlent les uns avec les autres. »

À quoi ça sert, un poème ?

À quoi ça sert, un poème ?

A quoi ça sert, un poème ?
Ça sert à jouer des mots
comme on joue de la guitare,
de la flûte ou du piano.
Ça sert à faire savoir
qu’on est gai ou qu’on est triste,
ou bien d’humeur fantaisiste.
Ça remplace quelques larmes,
ça fait rire ou ça désarme.
Ça sert à parler de soi
ou bien de n’importe quoi.
C’est un voyage intérieur,
un moyen d’ouvrir son cœur.
A quoi ça sert, un poème ?
Au fond, ça ne sert à rien,
mais ça rend la vie plus belle,
comme un tour de magicien,
un sourire, un arc-en-ciel.
A quoi ça sert, un poème ?
Ça sert à dire « Je t’aime ».

Henriette Major