règles du cahier de leçon et exercices d’application

Grammaire

règles de grammaire et exercices d’application

Règles

G1 la ponctuation

G2 le sujet

G3 le groupe nominal

Exercices

E1 la ponctuation

E2 le sujet

E3 le groupe nominal

Conjugaison

règles de conjugaison et exercices d’application

Règles

C1 l’infinitif du verbe

C2 le verbe conjugué

C3 le présent de l’indicatif : verbes en -er

C4 le présent de l’indicatif : verbes être, avoir et verbes fréquents

Exercices

E1 l’infinitif du verbe

E2 le verbe conjugué

E3 le présent de l’indicatif : verbes en -er

E4 le présent de l’indicatif : verbes être, avoir et verbes fréquents

Orthographe

règles d’orthographe et exercices d’application

Règles

O1 le son [s] et le son [z]

O2 le son [j] et le son [g]

O3 a ou à - et ou est - mais ou mes

O4 les mots invariables

Exercices

E3 a ou à - et ou est - mais ou mes

E4 les mots invariables

Lexique

règles de vocabulaire et exercices d’application

Règles

V1 chercher un mot dans le dictionnaire

V10 justifier une réponse

V11 la protection de l’environnement

V12 la dérivation

V13 les préfixes

V14 les suffixes

V15 dialoguer

V16 éviter les répétitions

V17 les champs lexicaux

V18 les homophones lexicaux

V19 présenter une affiche

V2 lire un article dans le dictionnaire

V20 les personnages historiques

V21 les bases latines et grecques

V22 exprimer un jugement

V23 les espaces géographiques

V3 les différents sens d’un mot

V4 établir des liens chronologiques

V5 raconter un événement

V6 la météo (sciences)

V7 les noms génériques et les noms particuliers

V8 les synonymes

V9 établir des liens logiques

Exercices

E1 chercher un mot dans le dictionnaire

E2 lire un article dans le dictionnaire

E3 les différents sens d’un mot

E4 établir des liens chronologiques

E5 raconter un événement

Poésie

poèmes travaillés en classe

mon cartable

Demain, dès l’aube…

Demain, dès l’aube…
 
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
 
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
 
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
 
Victor Hugo (1802-1885)

Le chant des marais

voici que la saison

matin d’octobre

le corbeau et le renard

le sapin de noël

en hiver la terre pleure

le dormeur du val

Le dormeur du val
 
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes nues des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
 
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
 
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
 
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
 
Arthur Rimbaud, 1870

le printemps

l’albatros

L’Albatros
 
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
 
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches,
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
 
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
 
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
 
Charles Baudelaire (1821-1867)

La biche

La biche
 
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux :
So petit faon délicieux
A disparu dans la nuit brune.
 
Pour raconter son infortune
A la forêt de ses aïeux,
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux.
 
Mais aucune réponse, aucune,
A ses longs appels anxieux !
Et, le cou tendu vers les cieux,
Folle d’amour et de rancune,
La biche brame au clair de lune.
 
Maurice Rollinat (1846-1903)